Le marché du recrutement des cadres se portant plutôt bien, il n’est pas rare que les candidats doivent faire un choix entre plusieurs propositions d’embauche. Face à ce dilemme, il y a plusieurs paramètres à prendre en compte. Au moins quatre.
1. Faire parler le feeling
« La spontanéité est fondamentale dans le choix entre deux offres d’embauche, estime Karine Doukhan, directrice au sein de Robert Half. Au cours du processus de recrutement, il aura été en contact direct avec au moins trois personnes de la société, voire plus. Il doit faire parler son feeling, son ressenti. » En clair, parmi les employeurs potentiels avec lequel vous êtes-vous senti le plus à l’aise ? Avec qui le contact est-il le mieux passé ? « La manière dont vous avez été accueilli et mis en confiance lors du processus de recrutement est très importante car elle est un indice clé de l’ambiance générale de l’entreprise », constate Marie Hathroubi, training et recrutement manager chez Hays. Ce temps passé dans les locaux de l’entreprise peut être considéré comme une sorte d’échantillon de ce qui vous attend si vous acceptez la proposition d’embauche, la partie émergée de l’iceberg. Vous donne-t-elle envie de découvrir le reste ? Si oui, foncez !
2. Faire preuve de cohérence
Il faut également faire preuve de cohérence, estime Cécile Bernat, consultant à L’Atelier du recrutement : « Il est important de se demander laquelle des offres correspond le plus au projet professionnel que vous aviez envisagé. Au moment de choisir entre deux employeurs potentiels, demandez-vous lequel donne l’opportunité de franchir une étape dans votre carrière. » Dans certains cas, il peut s’agir d’aller travailler dans un autre secteur d’activité, d’évoluer à un poste plus haut placé, de passer d’une PME à un grand groupe ou bien encore d’avoir des missions à l’international… « On a tous une vision de ce qu’on aimerait accomplir dans notre vie professionnelle, poursuit Cécile Bernat. Il est essentiel de se référer à cette trame de base au moment de procéder à un choix aussi important qu’un changement d’employeur. » L’idée étant d’essayer de coller au plus près à cette trame.
3. Penser aux perspectives d’avenir
Il est aussi vivement conseillé de se renseigner très attentivement sur les entreprises afin de savoir laquelle est la plus dynamique, la plus en forme, la plus à même de vous proposer de belles perspectives d’avenir. Menez un travail d’enquête sur internet, via les réseaux sociaux et en sollicitant votre réseau pour essayer d’en savoir plus sur le fonctionnement interne de l’entreprise et ses objectifs. « En général, je conseille à mes clients de se projeter sur une période de trois à cinq ans, ce qui est une durée moyenne raisonnable aujourd’hui pour rester chez un même employeur. Sur cette durée, quels sont les projets de l’entreprise ? Quelles missions pensez-vous avoir ? Il faut s’imaginer être déjà chez cet employeur : si dans cette situation ces missions ne vous emballent pas ou que vous avez des craintes sur les perspectives d’avenir de l’entreprise, ce n’est peut-être pas une bonne idée de la rejoindre », analyse Yves Ameil, coach chez Axeom Conseil.
4. Ne pas s’arrêter à la rémunération
Vous pouvez également prendre en compte des critères plus objectifs pour faire votre choix, avec en premier lieu la question du salaire. Si l’un des employeurs vous propose beaucoup plus que l’autre, vous pouvez évidemment être tenté de le rejoindre… « Attention tout de même à ne pas s’arrêter qu’à la rémunération proposée à l’embauche : dans certaines entreprises les salaires sont réévalués chaque année et vous pouvez donc vite progresser sur cet aspect », fait remarquer Marie Hathroubi. Sans compter les avantages à prendre en compte tels que la mutuelle, le CE, les primes, tickets restaurant, etc. « Vous pouvez aussi faire des économies si l’entreprise est accessible par les transports en commun ou encore à vélo, suggère Cécile Bernat. Remiser sa voiture au garage, c’est un critère à ne pas oublier. » D’autant plus que ce n’est pas qu’une question d’argent : une récente étude anglaise a révélé que les salariés qui se rendaient sur leur lieu de travail en voiture étaient 13 % plus victimes de stress que ceux qui s’y rendaient à pied ou en vélo. Le bien-être au travail est un argument qu’il ne faut pas négliger au moment de faire ses choix de carrière.
Sources: cadremploi.fr